La Revue nouvelle : Vous partez de l’hypothèse que la monstruosité n’est pas tant le résultat d’un processus (comme la radicalisation), mais plutôt d’un basculement… Pouvez-vous l’expliquer ?
Ariane Bazan : Dans le courrier annonçant cet entretien, vous me demandiez ce que sont les monstres. Pour moi, il y a une potentialité monstrueuse en chacun de nous. L’inhumain fait partie de la condition humaine. Le contrat social, c’est accepter de laisser tomber sa monstruosité face à une proposition de vivre ensemble, parce qu’elle nous convient. Mais c’est...
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Ariane Bazan
Auteur
docteure en biologie et en psychologie, professeure de psychologie clinique à l’université libre de Bruxelles
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